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L’intelligence collective… et les groupes Avarap
 

 

 

L’intelligence collective est un concept, forgé par Pierre Lévy*, qui a pris une dimension nouvelle avec l’émergence et le développement des nouvelles technologies.

« L’intelligence collective désigne l’augmentation des capacités cognitives des groupes humains grâce à une utilisation judicieuse des médias numériques. On vise ici la mémoire partagée, l’apprentissage collaboratif et la coordination des compétences en temps réel. »

« L’internet supporte de nouvelles formes d’intelligence collective pour trois grandes raisons. Premièrement, il permet une communication ubiquitaire indépendante des distances géographiques. La capacité d’émettre et de sélectionner l’information à volonté se trouve entre les mains de tous. Deuxièmement, l’internet enregistre et interconnecte progressivement la plus grande partie des connaissances produites par l’humanité, construisant ainsi une mémoire dynamique commune et participative. Troisièmement, les algorithmes traitent automatiquement l’information, ouvrant la voie à de nouvelles formes de traduction, d’analyse de données, de fouille et de filtrage collaboratif. » (Blog de Pierre Levy mars 2016)

 

L’intelligence collective est-elle une caractéristique  spécifiquement humaine ?

L'éthologie (étude du comportement des diverses espèces animales) nous apprend que l’intelligence collective s’observe également chez les insectes sociaux (fourmis, termites, abeilles), et les animaux communautaires, notamment se déplaçant en formation (oiseaux migrateurs, bancs de poissons) ou chassant en meute (loups, hyènes, lionnes). C’est au sein des sociétés d’insectes que l’on rencontre les formes d’organisation les plus complexes et également les structures les plus élaborées. Il semble plus exact cependant de parler  d’une intelligence collaborative car elle met en jeu peu d’éléments par rapport à l’intelligence humaine et est peu susceptible d’évolution.

 

L’intelligence collective humaine intègre trois éléments : une dimension cognitive ; une dimension relationnelle et une dimension  systémique  qui englobe les deux dimensions précédentes.

 

Les réseaux sociaux facilitent la pratique de l’intelligence collective, mais  à la condition que les échanges d’information soient interactifs et conduisent à l’acquisition d’un savoir.

 

Intelligence collective et management

Les entreprises s ‘intéressent à l’intelligence collective car elle est susceptible d’apporter des gains en efficacité. Par ailleurs beaucoup de salariés sont à la recherche d’un mode de fonctionnement des organisations qui donnerait du sens à leur travail et à leur engagement.

 

* Le Co développement Professionnel est une application de l’intelligence collective  en entreprise qui est encore, malheureusement, insuffisamment développée.
* Le management coopératif est une autre illustration de l’intelligence collective. Les Sociétés Coopératives et Participatives (SCOP) et les Sociétés coopératives d'intérêt collectif (SCIC) ont un mode de gestion démocratique où les salariés sont aussi actionnaires. Les décisions importantes sont prises lors d'assemblées générales où tous les salariés votent (1 salarié = 1 voix). Elles participent au secteur de l’Economie Sociale et Solidaire qui connait, depuis plusieurs années, un très fort développement. (L’ESS représente 10 % du PIB et près de 12,7 % des emplois privés en France. Ce secteur compte environ 200 000 entreprises et structures et 2,38 millions de salariés.)
* Le concept d’entreprise libérée enfin va plus loin en remettant radicalement en question l'organisation pyramidale et en donnant le pouvoir aux salariés, ce qui suscite naturellement de fortes réserves de la part de beaucoup de  responsables RH et managers.    

A noter enfin que la suppression des bureaux individuels dans un certain nombre d’entreprises entraîne une forme de nomadisation du travail et constitue un frein aux réunions en présence physique et à la pratique de l’intelligence collective.

 

 

L’intelligence collectives et les groupes Avarap

« Tout seul on va plus vite. Ensemble, on va plus loin »  proverbe africain.

 

L’application de la Méthode dans les groupes Avarap constitue un processus d’apprentissage à l’intelligence collective. Il s’agit de s’appuyer sur les intelligences individuelles pour susciter une démarche de construction collective au bénéfice de chacun.

 

On réfléchit ensemble mais chacun décide seul.

 

Selon les chercheurs du M.I.T. (Massachusetts Institute of Technology) les trois conditions qui assurent le bon fonctionnement d’un groupe de travail sont :

* un climat de travail favorable,
* la diversité dans la composition du groupe

* l’équité du temps de parole,

Concernant les groupes Avarap on peut ajouter : l’engagement libre et volontaire des membres du groupe qui, contrairement à un groupe de salariés ou d’associés dans une structure commerciale, ne sont liés que par une communauté d’intérêt et totalement libres de quitter le groupe s’ils le souhaitent.

 

Reprenons brièvement ces trois éléments :

Un climat de travail favorable

Cette première condition repose sur la confiance. Confiance entre les membres du groupe ; avec la marraine ou le parrain et avec l’association Avarap qui met en avant son caractère apolitique et non confessionnel.

                                                                                                                                                          

Ce sentiment de confiance s’appuie sur les valeurs mises en avant par l’Association, mais aussi sur le fait que tous les intervenants sont bénévoles et sur la mise en avant de règles qui garantissent le respect des valeurs affichées. La règle de confidentialité, proclamée dès le démarrage du groupe, est particulièrement importante.

A la confiance partagée il faut ajouter le sentiment d’appartenance fondé sur une communauté d’intérêts et des objectifs communs.                                                                                                                    

Enfin l’application du principe de gestion collective où chacun a les mêmes droits (et les mêmes devoirs), associés à la mise à disposition d’outils de coopération.

 

La diversité dans la composition du groupe

La mise sur pied de groupes hétérogènes, mettant ensemble des personnes de tous âges, toutes fonctions, toutes formations, en recherche d’emploi ou en activité, ayant des profils et des expériences différentes représente la meilleure garantie pour des échanges fructueux.

Chacun va devoir se confronter aux points de vue des autres membres du groupe ce qui va entraîner, dans bien des cas un recadrage de sa façon de voir les choses. Le regard croisé des membres du groupe, les changements de perspective, la prise de distance, tout cela est de nature à permettre une prise en compte plus objective de la réalité.

La pratique de l’intelligence collective dans un groupe Avarap va amener chacun, au fil des échanges interactifs, à se poser des questions qu’il aurait eu du mal à faire émerger seul.

Mais si l’hétérogénéité est source de richesse elle peut aussi entraîner des tensions. Notre éducation est fondée sur l’individualisme et nous avons davantage une culture de l’affrontement que de recherche d’un consensus, ce qui ne facilite pas d’emblée la création d’un esprit de corps. La rapidité avec laquelle, dans la plupart des groupes Avarap, cet esprit de corps émerge est, à cet égard, tout à fait remarquable. Cela tient aux valeurs et aux règles mentionnées précédemment mais également au caractère systémique de la méthode. Chacun en effet prend conscience du fait qu’il appartient à un système interdépendant et que les gains à respecter les règles et les valeurs sont importants et très rapidement visibles.

Pour que le groupe fonctionne il faut également que les participants répondent à certaines conditions. Tous les candidats qui souhaiteraient intégrer un groupe ne sont pas acceptés car le cahier des charges pour qu’un tel groupe fonctionne d’une manière satisfaisante est assez rigoureux.

 

L’équité du temps de parole

Cette règle correspond à deux préoccupations : garantir à chacun les mêmes droits mais aussi conduire des réunions efficaces à l’issue desquelles chacun aura l’impression d’avoir progressé.

La tendance naturelle est toujours de faire trop long car faire court est difficile. L’absence de préparation peut conduire à un discours anecdotique avec peu de contenu.

Le début d’un sketch de Raymond Devos illustre bien ce travers :

 

« Parler pour ne rien dire

Mesdames et messieurs ... Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! Je sais ! Vous pensez : " S'il n'a rien à dire ... il ferait mieux de se taire !"
Evidemment ! Mais c'est trop facile ! Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?

Eh bien non ! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache ! Je veux en faire profiter les autres !

Et si, vous-mêmes, Mesdames et messieurs, vous n'avez à rien dire, eh bien, on en parle, on en discute ! Je ne suis pas ennemi du colloque… »

Seule la préparation écrite permet de dire beaucoup de choses en peu de temps.

Il est utile à ce propos de consacrer trois minutes de réflexion avant le tour de table. Le gardien du temps, nommé au au début de chaque réunion, a la charge de veiller au respect de cette règle d’équité.

 

L’engagement libre et volontaire des membres du groupe                                    

L’efficacité d’un groupe de travail est directement influencée par le comportement de chacun de ses membres. Dans un groupe Avarap c’est le principe de solidarité active qui est mis en avant. Chaque participant doit, non seulement avoir compris et accepté ce qui lui est proposé : les étapes de la méthode, les règles et les valeurs…, mais aussi la charge de travail que cela implique.

Il n’est pas rare qu’une ou deux personnes quittent le groupe à l’issue de la  première réunion, ayant pris conscience que leur engagement n’était pas suffisant pour garantir le respect de tous les prérequis.

Ajoutons enfin, que la méthode Coué ayant fait ses preuves, le fait, pour un participant, d’être absolument convaincu de l’efficacité de la méthode est un élément positif de nature à faciliter grandement l’atteinte de ses objectifs.

 

En conclusion

L’intelligence collective est bien au cœur du fonctionnement des groupes Avarap : des valeurs fortes, des règles strictes, une méthode comportementale se réclamant de l’approche systémique  appliquée par  par des marraines et parrains dûment formés et  bénévoles.

A cela il faut ajouter un esprit de corps et un fort souci d’appartenance, récemment illustrés par la soirée exceptionnelle « les Avarapiens ont du talent » où 400 sympathisants (pour la plupart membres de l’Association) ont célébré le plaisir des retrouvailles dans une ambiance festive et chaleureuse.

 

La marque de fabrique de l’Avarap :

La pratique conviviale de l’intelligence collective associée au plaisir d’être solidaire. 

 

 

Claude Génin

Avarap membre du Comex

 

 

*Pierre Lévy, né en 1956, est un philosophe, sociologue et chercheur en sciences de l'information et de la communication (SIC) français qui étudie l'impact d'Internet sur la société, les humanités numériques et le virtuel. (Source Wikipedia.)

 

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