Portrait ; Jocelyne Coustau Avarap75 - portraits Portrait : Marie-Anne Ferrat

Portrail :  Emmanuel de Selle
 

AVARANEWS N° 51- MARS 2022


Emmanuel de Selle : « Le groupe AVARAP m’a aidé à faire grandir mon projet,
à mieux le comprendre et à mieux me comprendre »

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A l’approche de la cinquantaine, Emmanuel de Selle, patron de la filiale française d’un groupe hollandais, aspire à relever un nouveau défi : créer ou reprendre une entreprise. Séduit par la méthode AVARAP et par le travail de groupe, il se tourne vers notre association. Le parcours qu’il y effectue est déterminant dans sa décision de se lancer dans l’aventure de la reprise d’une entreprise. Si le chemin pour y parvenir a été long – avec l’effet retard dû à la crise sanitaire –, il est convaincu d’avoir fait un excellent choix. Il va boucler son deuxième exercice et fourmille d’idées pour faire progresser une activité déjà bien assise.

 

C’est par l’intermédiaire de l’ESCP qu’Emmanuel de Selle entend pour la première fois parler de l’AVARAP. « J’ai tout de suite été séduit par la méthode, se souvient-il. Je ne me voyais pas effectuer un bilan de compétences en one to one. La participation à un groupe, l’approche globale, l’effet miroir me paraissaient mieux convenir à mes attentes. En 2018, j’ai intégré un groupe. »

A 48 ans, Emmanuel dirige depuis plus de onze ans la filiale française d’un groupe hollandais. Son entité est spécialisée dans la conception et l’agencement de corners (shop in the shop) consacrés à l’électronique dans des magasins spécialisés. « J’avais créé ex-nihilo cette filiale et je l’avais bien développée, se réjouit-il. Ce furent des années exaltantes et un super challenge. Depuis cinq ans l’irruption d’un fonds d’investissements dans le capital avait bousculé la stratégie du groupe et j’avais vu se succéder quatre PDG différents. J’ai eu donc envie de sortir de ma zone de confort et de me fixer un nouvel objectif avec la conviction que c’était le bon moment. »

 

Une confrontation d’idées dans un espace bienveillant

A son entrée dans le groupe AVARAP, Emmanuel est en poste. Il a déjà le projet de créer ou de reprendre une entreprise mais il a besoin de « confronter cette idée, d’avoir un retour et de savoir si c’est pour moi une bonne direction ». Il est subjugué par la méthode et la puissance du travail du groupe. De son parcours, il retient trois axes forts :

• un environnement bienveillant : personne ne juge, « on est tous là pour s’entraider et non pas pour se juger ».

• un groupe avec des parcours différents : « On parle de soi en confiance grâce à la bienveillance à des personnes qui sont différentes et qui ont un retour constructif et intéressant ».

• une méthode puissante : « Elle m’a aidé à faire grandir mon projet, à mieux le comprendre et me comprendre et elle m’a conforté dans mes choix de départ ».

« Cette bienveillance sans complaisance s’est exprimée lors de la présentation de mes cibles, s’amuse-t-il. J’avais présenté un projet de création d’une maison d’hôtes à thème. En toute bienveillance, le groupe m’a signifié que, compte tenu de ma personnalité, ce n’était pas forcément la meilleure direction. »

Emmanuel abandonne vite l’option création d’entreprise – avec une famille et des enfants jeunes, c’est trop long à installer et à rentabiliser – pour se focaliser sur une reprise. Il négocie son départ pour se libérer du temps et intègre une association qui se consacre à l’aide aux cédants et repreneurs d’activité (CRA). Dans cette structure, il bénéficie d’une formation d’un mois consacrée à la reprise avec le concours d’avocats fiscalistes, d’experts comptables et de juristes. A l’issue de cette formation, il constitue un attelage avec un avocat et un expert comptable chargés de l’épauler dans la sélection et l’étude des dossiers de reprise.

 

Un contexte d’insécurité très prononcé

Il commence à étudier des dossiers et poursuit une intense activité réseau – « Le travail fait dans le groupe pour préparer son pitch, présenter les lignes les plus importantes de son projet et lui donner vie m’a beaucoup servi » – et sélectionne une quinzaine de dossiers. Il rencontre finalement huit cédants dans les univers de l’agencement, du packaging ou du parcours client. Les premiers dossiers qui lui semblent convenir n’aboutissent pas, d’autant plus que l’on entre dans la première phase de l’épidémie de Covid…

« J’ai été obligé de reconsidérer les dossiers dans ce nouveau contexte d’insécurité très prononcée, se souvient-il. J’anticipais assez mal la sortie de la crise Covid et je peinais à identifier les secteurs qui seraient toujours porteurs. »

Il finit par porter son choix sur PNR SAS, une agence digitale qui propose aux groupements de pharmacies de gérer facilement, et sans y consacrer trop de temps, leur communication tant digitale que print. Plus de 20 groupements parmi les plus importants font partie des clients de PNR, ce qui représente près d’un tiers des 20 000 pharmacies que compte notre pays.

Ce choix n’a pas été sans incidence sur sa vie personnelle. La société – qui emploie aujourd’hui cinq personnes – est localisée à Montpellier où Emmanuel se transporte avec sa femme et ses deux enfants.

 

Un come back dans le Sud

Un retour réussi dans le Sud pour ce natif d’Aix en Provence – « Ce n’a pas été aussi facile pour ma femme qui est une Parisienne et qui se sentait bien dans notre précédente résidence à Asnières-sur-Seine, confie-t-il. Mais, aujourd’hui, toute la famille est ravie de ce changement » – qui y a vécu une jeunesse plutôt turbulente entouré de ses deux frères. Il poursuit des études sans histoire avant de décrocher un BTS d’action commerciale. Il décide alors de rejoindre un régiment de parachutistes pour une période militaire qui dure deux ans. Il avoue « s’y être beaucoup amusé et avoir beaucoup appris ». Cette expérience lui donne le goût des voyages et il part à Londres se remettre à niveau en anglais, finançant son séjour en exerçant le métier de barman.

Sur un coup de tête génial, il postule dans des conditions rocambolesques pour un emploi basé à Moscou – il ne parle pas du tout russe mais il prépare soigneusement son entretien de recrutement dans cette langue…  Ce coup de poker est une réussite et il intègre une agence de communication qui travaille essentiellement sur le marché russe sur des budgets de marques internationales. Cette nouvelle expérience dure deux ans et connaît une fin brutale lors d’une grave récession qui secoue toute l’Asie.

Emmanuel décide alors de rentrer en Europe de l’ouest mais sans revenir en France. Il rejoint Londres où il travaille pendant un peu plus de cinq ans dans une société d’agencement de boutiques. Il décide ensuite de « se remettre dans le bain des études » et effectue une année à l’ISC pendant laquelle il décroche un master de marketing et de management, « une expérience étonnante, la moitié de l’effectif étant constitué de cadres avec au moins dix ans d’expérience et l’autre de jeunes étudiants en formation initiale ». Il intègre enfin un groupe néerlandais dans lequel il se voit confier la mission de créer et de diriger la filiale française. Il y restera onze ans avec la satisfaction de réaliser un chiffre d’affaires annuel de près de 3 millions d’euros.

Les deux premiers exercices chez PNR sont très satisfaisants. Emmanuel a pris la mesure de l’entreprise et du secteur et il commence à imaginer les développements futurs. « J’ai beaucoup de projets à mettre en œuvre, se réjouit-il. J’ai identifié plusieurs leviers de développement, en France et, pourquoi pas, à l’international ». Nul doute que ce boulimique d’activités va réussir à les mener à bien.

 

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