AVARANEWS N° 56 DECEMBRE 2022

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Retrouver un peu de sérénité dans un monde en crise

 

 

Le monde est actuellement soumis à d’importants bouleversements, étroitement imbriqués les uns dans les autres. Cela entraîne une très grande difficulté à prévoir l’avenir, à court ou moyen terme.

Entre la guerre en Ukraine et ses conséquences mondiales, la crise environnementale et les déceptions de la récente Cop27, le retour toujours possible de la pandémie, les préoccupations concernant le pouvoir d’achat, un climat social tendu… tout cela ne porte guère à l’optimisme.

Alors comment s’organiser pour garder un équilibre personnel et un peu de sérénité ? Cela est tout à fait possible à condition d’appliquer certaines règles.

 

Il ne s’agit pas d’ignorer la réalité et de se réfugier dans le déni. L’idéal est de prendre du recul, se montrer lucide mais trouver les ressources en soi pour garder l’espoir d’un futur meilleur.  Selon Martin Seligman, chercheur en psychologie et professeur à l'Université de Pennsylvanie,  « Nos habitudes de pensée ne sont pas permanentes. Une des découvertes les plus importantes en psychologie dans les vingt dernières années est que les individus peuvent choisir leur façon de penser. »

Il s’agit de réguler nos émotions, en aucun cas de les étouffer. On en revient à la formule célèbre d’Antonio Gramsci : « Je suis pessimiste par l'intelligence mais optimiste par la volonté. »

La Ligue des Optimistes de France fondée en 2010 s’est fixé comme objectif de dire stop à la morosité et au déclinisme. « Valoriser les traceurs, les innovateurs, les entrepreneurs, ceux qui apportent des solutions au lieu de créer des problèmes, les faiseux plus que les diseux. » « Nous savons, les recherches sur le cerveau le confirment, que le pessimisme n’est pas bon pour notre santé… »  « La résignation est une pollution. »

 

Optimisme et confiance

« Être optimiste ne signifie pas feindre que l’on va bien à chaque instant de sa vie.

L’optimisme se construit sur la confiance  cette confiance qui engendre le désir et le plaisir d’entreprendre. » Comme le souligne Pierre Hadot (philosophe, historien, spécialiste de l’Antiquité) il s’agit de se construire une « Citadelle Intérieure. »

Se soucier de soi-même mais s’intéresser aux autres. On ne doit plus être l’esclave de la technologie.  La stimulation causée par un usage intensif du numérique empêche le cerveau de se mettre en mode repos. Le temps passé sur nos mobiles ne doit pas devenir plus important que celui passé avec nos proches. Il faut retrouver les vertus de la lenteur, du silence, de la lecture.  La lecture comporte de nombreux avantages : elle stimule le cerveau, diminue le stress, améliore la mémoire et la concentration…

« Nous avons nos orages intérieurs, des accès de détresse, de tourment, de désarroi, puis de réenchantement quand survient l'embellie. Le bonheur est atmosphérique : il est d'abord dans la capacité de partager sensiblement le monde et de se vivre soi-même dans ce partage. »

 « Présence au monde, plaisir d'exister » Jean-Pierre Otte

 

Calme et énergie : le secret du bien-être

Comme l’écrit Jules Renard dans son journal : « L’idéal du calme est dans un chat assis apaisé mais prêt à bouger… »

Il paraît nécessaire, tout d’abord, de se préserver du matraquage médiatique qui diffuse à longueur de journée des informations anxiogènes. Pour les adultes qui ont un rôle de parent à jouer il est important de préserver leur bien être en leur accordant l’attention qu’ils méritent. Ne pas oublier le principe d’exemplarité. Par exemple si l’on impose des règles strictes d’utilisation du smartphone penser à ne pas y contrevenir soi-même. Retrouver des occasions de rire ensemble. La joie ne se manifeste qu’à plusieurs. 

« L'humour c'est ce qui évite à la lucidité de sombrer dans l'amertume. » Grégoire Lacroix

 

Jeremy Rifkin (consultant américain spécialiste de prospective) nous donne des raisons d’espérer :  Après l’ère du « progrès », place à l’âge de la résilience. La Terre a été́ mise à mal par l’activité́ humaine au cours des derniers siècles et il est urgent de transformer notre rapport à notre environnement. Bien sûr cela prendra du temps.  «  Un nouvel ordre économique amorcé par le “capital écologique” l’emportera sur le  ”capital financier”.» « Les expériences les plus vivaces qui nous viennent à l’esprit, celles qui donnent une signification à notre vie, sont les moments de solidarité empathique – ils sont les jalons de notre quête de sens personnelle. »

 

Et l’Avarap dans tout ça ?

Si le travail reste une valeur importante, la pandémie et le télétravail ont rebattu les cartes. Les salariés veulent donner du sens à leur activité et retrouver du temps pour leur vie personnelle.

L’AVARAP propose des sessions de remise en forme personnelle et professionnelle au sein d’un groupe partageant les mêmes valeurs humanistes. 

Travail d’équipe, solidarité, bienveillance respect mutuel, avec pour objectif une activité ayant du sens, capable de procurer fierté et plaisir de faire avec un équilibre retrouvé.  Participer à un groupe Avarap c’est s’offrir une cure de déconnexion et l’occasion de se recentrer sur l’essentiel. C’est aussi l’occasion privilégiée pour chacun de développer l’intelligence émotionnelle et profiter de l’intelligence collective.

Quand on a un problème ou que l’on traverse une période de doute il est important de ne pas rester isolé. Il faut pouvoir en parler dans un climat de confiance. La méthode Avarap est conçue pour favoriser des échanges constructifs, le plus souvent dans une ambiance joyeuse ou l’humour a toute sa place (l’humour mais pas l’ironie).

 

« Notre rire est toujours le rire d’un groupe » (Bergson).

Claude Génin

Avarap                                                                                                                                                                       

Décembre 2022