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Portrait : Alain Verry
 

AVARANEWS N° 19 - MAI 2018


 

Alain Verry : « J’ai intégré l’AVARAP dans mon projet de vie »

 

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Alain Verry n’est pas venu à l’AVARAP par hasard. Alors qu’il prend sa retraite, après une vie professionnelle très riche, il recherche méthodiquement une association dans laquelle s’investir et faire bénéficier ceux qui en ont besoin de sa très riche expérience professionnelle. Séduit par les valeurs affichées sur le site de l’AVARAP et par la méthode, il pose sa candidature comme parrain. Trois ans et quatre groupes plus tard, son parcours dans l’association est étoffé. Il est maintenant prêt à prendre encore plus de responsabilités.

 

Il y a du jazz dans l’air, ce soir à l’auditorium de la DGAC, à la frontière entre le XVe arrondissement et Issy-les-Moulineaux, en face de l’héliport de Paris. Sur la scène, la formation Jazz Issy, une vingtaine de musiciens – dont une chanteuse – fait vibrer la salle bondée d’amis tous acquis à la cause du Big Band. Au beau milieu d’un morceau, alors que les musiciens s’interrompent, Alain Verry se lève et se lance dans un éblouissant solo de saxophone. En costume noir et cravate jaune, son habit de lumière, il fait partager son amour du jazz. « J’ai commencé à jouer du saxo adolescent, confie-t-il. Je n’ai pas la formation académique de ceux qui ont fréquenté les écoles de musique à l’âge de 4 ans. Mais j’ai toujours fait de la musique. Du saxo d’abord, puis de la flûte classique en suivant les cours du Conservatoire. Je suis récemment revenu à mes premières amours le jazz, que je pratique dans un  Big Band ou en formation plus restreinte. »

Derrière cette modestie, se cache un mélomane averti qui joue presque tous les jours. Il a même fait installer dans son appartement une pièce dédiée à la musique qu’il a fait insonoriser et dans laquelle il peut souffler dans son instrument sans déranger les voisins.

 

L’AVARAP fait partie d’un nouveau projet de vie

« Quand j’ai décidé de prendre ma retraite, raconte-t-il, je sentais qu’il me fallait un nouveau projet de vie. Ma famille et la musique occupaient une place importante, mais j’avais envie d’être utile en valorisant d’une façon nouvelle mon expérience professionnelle. » Méthodiquement, il se renseigne pour savoir dans quelle structure associative il pourrait – comme il l’a à plusieurs reprises fait par le passé avec des jeunes de son entourage – aider les personnes qui ont des difficultés avec leur vie professionnelle. Il découvre le site de l’AVARAP et ce qu’il y voit le séduit : « La philosophie de l’AVARAP, fondée sur la responsabilité et l’autonomie dans un cadre bienveillant, m’a plu. La qualité des premières personnes que j’y ai rencontrées m’a convaincu de m’engager. »

Il prend son téléphone et appelle l’accueil. Il pose sa candidature comme parrain et intègre, en 2015, une formation animée par Gérard Balland. Il prend vite son premier groupe qui sera suivi de trois autres dont un groupe « jeunes » qu’il vient juste de terminer. « J’avais deux interrogations en démarrant ce dernier groupe : Les attentes des jeunes sont-elles différentes et jusqu’où peut-on les emmener en trois mois ? J’ai constaté que les jeunes qui ont participé à ce groupe demandaient que leur entreprise leur propose une aventure humaine qui ait du sens et que les conditions de travail soient acceptables, ce qui n’est pas très différent de ce qui s’est joué dans les trois groupes que j’avais conduits auparavant », sourit-il. Quand au trajet accompli en trois mois, il est sur la même ligne que Claude Génin, « un grand ancien qui m’a beaucoup appris » : il dépend des problèmes rencontrés en amont par les participants. Ceux qui ont connu des difficultés importantes et qui doivent d’abord « se reconstruire » avancent moins vite que les autres.

 

Des RMP à la « modernisation » du Guide vert

Fort de cette expérience réussie de l’animation des groupes, Alain a élargi sa participation aux activités de l’association : « Je n’ai pas encore l’expérience des grands anciens mais je commence à avoir une bonne connaissance de la vie des groupes et des dispositifs qui concourent à l’efficacité de l’AVARAP, déclare-t-il. Je contribue régulièrement à l’animation des RMP, à la formation des nouveaux animateurs et, cette année, j’ai commencé à être parrain référent de parrains marraines prenant leur premier groupe. J’échange régulièrement avec Michèle Dupré et, l’année dernière, j’ai été très heureux qu’elle me propose de participer à la modernisation du Guide vert. »

Cette implication lui apporte beaucoup : « A l’AVARAP, je vis une aventure humaine passionnante, qui a, je crois, une réelle utilité sociale et qui me permet de rester connecté avec le monde du travail en pleine mutation. »

Un temps qu’il soustrait à sa famille et à la musique, ses autres passions. Père de quatre enfants, il est sept fois grand-père et une autre naissance viendra s’ajouter prochainement à sa déjà nombreuse famille.

 

Une vie professionnelle riche et passionnante

Alain reconnaît avoir connu une vie professionnelle riche et passionnante, durant laquelle il a été conduit à changer plusieurs fois de fonctions et de missions « une nécessité absolue car je ne me voyais pas exercer le même métier toute ma vie ».  Le bac en poche, sa passion pour la technique l’a amené à choisir une école d’ingénieur qui lui a ouvert les portes d’une entreprise prestigieuse, EDF. Il y passe toute sa carrière professionnelle, élargissant de plus en plus son champ de compétences. S’il se déclare être « à la base un homme de la production d’électricité, passionné par les grandes installations industrielles et les hommes qui les construisent et les font fonctionner », il a eu l’opportunité d’élargir son champ de responsabilités en développant des projets internationaux et en gérant des filiales européennes du groupe « impliquées au-delà des activités classiques, dans la production renouvelable et les nouveaux services aux clients ». Il a ainsi acquis une très grande expérience du management et des hommes.

Confronté à de multiples interlocuteurs de toutes origines – du préfet aux élus de terrain – et de toutes fonctions juridiques, financières, communication, auditeurs, traders, fusions acquisition, etc. –, il bénéficie d’une grande expérience qu’il peut mettre à la disposition des groupes AVRARAP.

« Si je devais mettre l’accent sur un volet de la démarche AVARAP, conclut-il, ce serait sur l’importance du réseau. Evidemment, les six étapes de la démarche sont incontournables, mais s’engager dans une démarche réseau en est le complément indispensable pour consolider et faire aboutir son projet professionnel et ce d’autant plus que ce projet est en rupture avec l’expérience professionnelle antérieure. Au-delà de l’intérêt des informations recueillies, des opportunités identifiées et des recommandations obtenues, les contacts réseau permettent de consolider sa confiance en soi et de garder une vraie dynamique après la sublimation du groupe. C’est pourquoi l’apprentissage de la démarche réseau est un des enjeux essentiels de la mission de parrain et d’animateur. »

Une conviction qu’il a su faire partager à l’équipe de rénovation du Guide Vert où la démarche réseau a conquis une large place.

 

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