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Portrait : Jacques Sauvadet
 

AVARANEWS N° 20 - OCTOBRE 2018

 


Jacques Sauvadet : "Une équipe au service de l’AVARAP"

 

TXT 2 Portrait Jacques Sauvadet Petit

 

Après quatre années à siéger au Comex et à mener diverses activités pour le compte de l’AVARAP, Jacques Sauvadet a accepté de prendre la présidence de notre association. Ce parrain multi récidiviste veut mettre le travail collaboratif et le plaisir de faire au cœur de son action.

 

Lors de l’assemblée générale de notre association, qui s’est tenue le 3 octobre, Jacques Sauvadet a intégré le conseil d’administration de l’AVARAP dont il a pris la présidence. « Je n’ai accepté cette responsabilité qu’à la condition d’en partager la charge avec une équipe. Elle est constituée de Valérie Sené et Alain Pasquereau, vice-présidents, et de Yves Prigent, nouveau secrétaire général », précise celui qui défendait l’idée d’une présidence collégiale.

Ce « jeune retraité » de 66 ans est en effet un adepte militant du travail en groupe tel que nous le concevons à l’AVARAP et qu’il a expérimenté avec succès dans les quatre groupes qu’il a animés (dont un groupe « jeunes ») depuis qu’il a suivi la formation de parrains. Il fait partie de la fameuse promotion « 13 à la neige » dont plusieurs membres ont depuis pris des responsabilités au sein de l’association.

 

Les "JYVA" aux commandes

« Cette équipe de pilotage – que nous avons nommée les ”JYVA” (pour Jacques, Yves, Valérie et Alain) – fonctionnera comme un quatuor :  c’est l’équipe qui compte, et qui s’appuie surtout sur l’ensemble des bénévoles », précise-t-il avec conviction.

Jacques n’utilise pas cette métaphore par hasard. Depuis qu’il a quitté son activité professionnelle, il s’est (re)mis sérieusement à la guitare classique qu’il pratique depuis… un demi-siècle. « En quittant mon dernier poste à l’EDF – j’y ai passé toute ma carrière – j’avais deux ambitions : faire quelque chose d’utile tout en gardant du lien social et me faire plaisir », confie-t-il. Pour l’utilité et le lien social, ce sera l’AVARAP, et aussi pour le plaisir, que la musique complétera. Il pratique celle-ci assidûment, environ deux heures par jour, intégrant des ensembles au gré des rencontres à l’initiative de l’Association des Musiciens Amateurs dont il est membre. C’est ainsi qu’on a pu le voir venir au Comex de l’Avarap avec une attelle au poignet, la conséquence d’une pratique trop intense de son instrument…

Cette discipline quotidienne souffre d’exceptions quand Jacques rédige et fait éditer un ouvrage à partir des carnets de la Première Guerre mondiale à laquelle son grand-père a participé, ou qu’il se rend dans les montagnes qu’il fréquente été comme hiver, en famille, l’été pour les randonnées et l’escalade de quelques sommets, et l’hiver pour le ski même s’il avoue «avoir  levé le pied sur le ski de randonnée », la deuxième concession à l’âge, après l’arrêt du rugby, son sport collectif de prédilection.

 

Piano, guitare et…rugby

C’est à Metz, où il a vu le jour, qu’il a commencé à pratiquer la musique. Il apprend le piano – il en joue encore à l’occasion pour reposer ses articulations sur-sollicitées par la guitare – aidé en cela par une très bonne oreille. Elève séreux et appliqué, très à l’aise en maths (son père enseignait les mathématiques à Metz où il avait été nommé et Jacques sera dans sa classe en maths spé), il passe les concours d’écoles d’ingénieur et il intègre l’X. « En fait je souhaitais faire Centrale car j’avais vu les tout nouveaux locaux de l’école à Châtenay-Malabry, qui entouraient un très beau terrain de rugby, sport que je pratiquais alors avec passion », sourit-il.

Il choisit l’EDF. « Je n’ai pas la fibre entrepreneuriale et je ne voulais pas créer ma boîte, continue-t-il. Je voulais intégrer une grande entreprise pour la variété des postes et des fonctions possibles et je partageais les valeurs de service public qui étaient très fortes à EDF. C’est pourquoi j’ai opté non pas pour la partie production mais pour l’entité services, aujourd’hui Enedis, pour son ouverture au monde et à la clientèle. »

Son premier travail est de… suivre la formation de Supélec pendant deux ans — « pour apprendre l’essentiel de l’électricité qui me servirait dans mon métier, même si j’allais m’occuper aussi du gaz » – et il est nommé à l’agence services de Dijon. Il y assure la direction du service clientèle et il y reste cinq ans.

Nommé à Paris aux études économiques, il planche sur l’optimisation de la politique électrique et énergétique, un poste passionnant en pleine élaboration du programme nucléaire. Ses interlocuteurs sont très divers, dans l’entreprise et dans les ministères car les sujets sur lesquels il travaille entrent dans la définition du IXe plan. C’est à ce moment-là que naissent deux de ses trois enfants.

 

Management participatif

Il occupe ensuite plusieurs postes hors de la Capitale, faisant déménager plusieurs fois sa petite famille, à nouveau dans le secteur des services. « Dirigeant des entités de plus en plus importantes jusqu’à piloter un centre de résultats, avec toutes les fonctions techniques, commerciales, comptables… et des agences locales, un millier de personnes », il pratique un management participatif n’exerçant pas « le pouvoir sur les gens mais pour les gens ». A ce poste, il  connaîtra, en point d’orgue, les grèves de 1995, très dures à EDF, consécutives à la réforme des retraites présentée par Alain Juppé, alors Premier ministre.

Suivront de belles années au siège, « consacrées aux RH : responsable des rémunérations des dirigeants de 2000 à 2005, puis gestionnaire de carrières en dernière fonction, en charge pour plusieurs directions des dirigeants et des cadres à potentiel ».

Alors que la fin de sa carrière approche, il se préoccupe de l’activité qu’il pourrait mettre en place « une activité utile, ouverte sur les autres avec du conseil et de la transmission d’expérience ». Dans le droit fil de ses fonctions aux ressources humaines, il suit l’enseignement de l’Académie de coaching. Il en reçoit son diplôme le jour de ses 60 ans.

 

L'AVARAP comme un évidence

Au cours de cette formation, dans laquelle figurent plusieurs bénévoles actifs de notre association, il entend parler de l’AVARAP, assiste à une RIM, rencontre Claude Génin et pose sa candidature à une formation de parrains, qu’il suivra en 2013. La posture du parrain, qu’il situe « quelque part entre le management et le coaching », lui va comme un gant et, lorsqu’il prend son premier groupe, il est encore en poste.

Une fois libéré de ses obligations professionnelles, il y a maintenant quatre ans, il s’engage davantage à l’AVARAP et il se rend compte qu’il n’a pas le temps d’exercer le métier de coach individuel auquel il s’était préparé. Il intègre le Comex, se charge tous les mois de constituer les groupes, co-anime les RIM et la journée d’intégration des nouveaux parrains, bref il s’investit dans cette association « où les relations humaines ont un sens et où le plaisir de faire doit être présent à tous les niveaux de notre activité ».

Une façon de marier ses deux objectifs de départ : être utile et se faire plaisir ? 

 

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