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Plein feu sur les noms des groupes : « La mosaïque des têtes à l’envers »
 

AVARANEWS N° 19 - MAI 2018


Groupe « La mosaïque des têtes à l’envers »

Parrain : Didier Serna

Démarrage : 8 janvier 2018

 

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Le choix du nom d’un groupe est rarement le fait du hasard. Quand on s’appelle « La mosaïque des têtes à l’envers », même si le hasard peut (parfois !) bien faire les choses, on se rend intuitivement compte que le processus de création de ce nom a dû être longuement pensé.

Tout avait pourtant commencé de façon classique, selon Didier, le parrain: « Jai demandé aux 11 personnes du groupe de se répartir en trois sous-groupes. Et de proposer au moins trois noms chacun. Je voyais bien que cela phosphorait sévèrement et, quand nous avons listé les noms au tableau, c’était un peu le grand écart. »

Effectivement, les sept noms qui ont émergé de ce premier tour de table sont aux antipodes les uns des autres. Qu’on en juge plutôt : « Connexion », « Tomates vertes », « Lumière », « Fifi le buzz », « La mosaïque », « Tadesana », et, enfin « Didier et les 11 apôtres ».

« J’ai remercié le groupe d’avoir incorporé mon prénom dans un des choix, sourit Didier, mais j’ai tout de suite précisé que cela me gênait et que je ne souhaitais pas forcément – si tant est que je puisse peser sur le résultat du vote – que ce nom figure dans le palmarès final. »

Si certains noms étaient reliés au vécu du groupe (Connexion, Lumière, Mosaïque), d’autres avaient été choisis pour leur sonorité (Tomates vertes, Tadesana – une position de yoga qui peut se traduire par posture de la montagne, une des plus simples pour les débutants – Fifi le Buzz).

« J’ai organisé un premier tour de vote, continue Didier, pendant lequel chacun pouvait voter pour les noms qui lui plaisaient, sans exclusive. Et, très vite, il est apparu que le groupe allait s’appeler La Mosaïque, justifiant ce choix par le patchwork de personnalités, d’âges et d’expériences qui commençait à apparaître au sein du groupe, porteur de richesses et de possibilités et dont la composition tenait à la seule association Avarap. Chacun sentait que la probabilité d’avoir constitué un tel groupe dans un autre cadre était infime. »

A la dernière minute, une participante a proposé « Les têtes à l’envers », expliquant que, à chacune des réunions précédentes, elle revenait chez elle avec « la tête à l’envers », après des séances tellement riches, pleines de joie et porteuses d’espoir que la tête lui tournait.

« Voyant à quel point cette nouvelle proposition recueillait l’adhésion, continue Didier, et étant adepte moi-même du « et », et non pas du « ou », j’ai proposé d’accoler les deux propositions et de retenir « La mosaïque des têtes à l’envers », ce qui a été adopté à l’unanimité immédiatement. Dès la séance suivante, nous ne nous appelions plus que par ce nom, réduit pour l’écriture à l’appellation M’TAV, ce qui est considérablement plus court… »

 

Groupe « T’es Debout » Démarrage : 27 mars 2018 Marraine : Marie-Pierre Xerri

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Il a fallu quatre tours de scrutin pour que le groupe de Marie-Pierre se décide pour un nom qui mérite d’être expliqué : T’es Debout ! ».

Avant de choisir ce nom définitif, le groupe est tenté par le « Nirvana », se projette aussi dans l’objectif enthousiasmant ou déjà la certitude positive d’être « Les Pépites », se voit bien, enfin, être « Les Migrateurs », oiseaux voyageurs retrouvant toujours leur voie.

Energie, confiance, valorisation mutuelle. Voilà qui regroupe ce que la majorité semble vouloir faire résonner dans notre nom commun.

C’est finalement « T’es Debout ! » qui a fait lever le plus de bras. Mais pas immédiatement; peut-être à cause de la familiarité du tutoiement et de l’amputation du pronom personnel. Modeste, pas tape-à-l’ouïe, sans doute est-il au premier coup d’œil moins inspirant, motivant, valorisant.

Enfin, dans cette affirmation toute simple pouvait déranger le discret rappel de la peur de choir, imposant un baroud d’honneur à l’heure de s’accomplir.

Morceaux reconstitués de la discussion (les prénoms n’ont pas été rapportés !) :

A : « T’es debout… Evidemment ! Je suis là pour avancer, progresser, rebondir, pas pour m’asseoir. Moi je préfère un nom qui me fait rêver. »

B : « Je suis d’accord, moi je viens chercher de l’énergie, un cadre porteur pour sortir ce que j’ai de meilleur… Je me retrouve plus dans un nom qui dit ça. »

C : « Oui et puis « T’es debout ! »… Faut le dire vite. Je serai debout, mais pour l’instant… Je suis plutôt en transition. »

D : « Ok mais « Tes debout » avec un point d’exclamation, ça peut vouloir dire que tu vas te relever, c’est une invitation à se faire confiance… »

E : « Oui, c’est vrai. Finalement on est tous là pour ça, se remettre ou rester debout. Et le rôle de notre groupe, c’est d’y aider chacun, de s’y aider mutuellement. »

F : « Chers linguistes. L’heure tourne. On vote. »

A-t-on eu vraiment le temps de penser à tout cela ? Pas à tout, et nous n’avons pas eu cette discussion. Mais il est probable que parmi ces différentes petites voix, celle auxquelles chacun était naturellement plus réceptif a joué son rôle d’influenceur.

C’est la force des mots. Leur richesse est qu’au-delà de la première lecture, ils ont un sous-texte, une histoire, des qualités cachées, comme chacun d’entre nous. Le jugement rapide né du ressenti sans distance, sans véritable analyse, ne permet pas de mettre en lumière ce que nous sommes et avons à dire et à offrir.

Dans ce petit nom là, il y a une belle évidence, un petit bout de vérité comme on aime en trouver sur sa route, un souffle moteur. Il fallait l’expliquer.

Chaque mardi, de 18h30 à 21h30, le groupe se retrouve rue Taitbout, rue « t’es debout ».

Une phrase pour tout dire, un CV comme on en rêverait, non ?

 

 

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